La Géorgie est un pays montagneux et subtropical d’une superficie de 69 700 km². C’est un des trois pays de la Transcaucasie, subdivision régionale du Caucase, avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Elle a donc des frontières communes terrestres avec quatre pays : la Russie au nord (723 km), l’Azerbaïdjan à l’est (322 km), l’Arménie au sud (164 km) et la Turquie au sud-ouest (252 km). A l’ouest, le pays est borde par la mer Noire. Au nord, la frontière russe est une véritable frontière naturelle composée d’une grande chaîne de montagnes, le Grand Caucase, par opposition au Petit Caucase, qui coupe la partie sud du pays. Les troisième et quatrième plus hauts sommets du Caucase avec le mont Chkhara (5 058 m) et le Kazbek (5 047) se trouvent en Géorgie.
Les villes, les villages et les communautés rurales sont généralement construits en hauteur, sauf quand ils sont situés au bord de la mer Noire, comme les villes deSokhoumi, de Poti et de Batoumi. Ainsi, la capitale Tbilissi est située à une altitude moyenne de 572 mètres, tandis que certains villages sont situés dans les montagnes les plus hautes du Caucase.
La Géorgie est traversée par de nombreux fleuves et cours d’eau. Le principal est le Mtkvari (ou Koura) qui a un cours de 1 515 km et qui prend sa source au nord-est de la Turquie, avant de traverser la capitale géorgienne Tbilissi et se jeter dans la mer Caspienne, en Azerbaïdjan. Il y a également d’autres rivières importantes telles l’Alazani et le Rioni. Toutefois, aucune d’elles n’est navigable. Depuis les années 1990, elles sont équipées d’usines hydroélectriques.
Le climat de la Géorgie est subtropical à l’ouest et méditerranéen l’est. La chaîne du Grand Caucase modère ses variations en servant de barrière contre l’air froid venant du nord. L’air chaud et humide de la mer Noire se déplace facilement dans les plaines côtières de l’ouest. Le climat varie en fonction de la distance à la mer Noire et de l’altitude. Un climat alpin est présent dans les montagnes de l’est et de l’ouest, entre 2 100 et 3 600 m, ainsi qu’une région semi-aride sur le plateau Iori dans le sud-est.
La Géorgie compte de nombreux parcs et réserves naturels abritant des espèces végétales d’une grande diversité. Le climat et le relief étant différents d’une région à l’autre, la flore s’est adaptée et varie en fonction du milieu. Ainsi, peut-on apercevoir aussi bien des forêts de feuillus composées de châtaigniers, de chênes, de hêtres et d’érables, que des forêts mixtes et de conifères, en altitude. Sur le littoral de la mer Noire, on a l’occasion de voir essentiellement des plantes exotiques. La Géorgie est également la terre de plus de 6 330 variétés de champignons. Officiellement, la flore géorgienne comprend entre 4 200 et 4 500 espèces vasculaires, 675 types de mousses, 738 lichens et 1 763 algues.
L’Eglise orthodoxe géorgienne, fondée au 1er siècle par l’apôtre saint André, est une des plus anciennes Eglises orthodoxes autocéphales du monde. Au début duive siècle,en337, à l’aide de sainteNino de Cappadoce, le christianisme fut déclaré religion officielle de la Géorgie. L’Église orthodoxe géorgienne est autocéphale depuis
La Géorgie a des ressources en cuivre, en manganèse et, plus limitées, en charbon. La production d’hydroélectricité est importante. Son PIB par habitant est de5 400 $USD en 2011. La Géorgie a exporté pour 2,189 milliards USD en 2011. Ses principaux produits exportés sont: du vin, des produits agricoles, des véhicules, des engrais, des noix, de la ferraille, de l’or et des minerais de cuivre. Elle a importé pour 7,058 milliards $ USD en 2011. Les principaux produits importés sont : des combustibles, des véhicules, de la machinerie, ainsi que des produits pharmaceutiques.
La viticulture en Géorgie est l’une des plus anciennes du monde. Ses vignes couvrent actuellement 100 000 hectares. La plus grande partie des vins est vinifié encore selon la méthode ancestrale.
Une majorité de linguistes croit que l’étymologie du mot « vin » vient du mot géorgien définissant le vin : « gvino » (en géorgien : ღვინო)
La langue officielle de la Géorgie est legéorgien.
La langue géorgienne appartient augroupe kartvélien, faisant partie de la famille deslangues caucasiennes. De cette famille, le géorgien est la seule langue qui a unalphabetancien et une vieille tradition littéraire. Les plus anciens textes connus rédigés en géorgien datent de la seconde moitié duive siècle. Selon les chroniques grecques, le géorgien était parlé enColchideet dans l’Ibérie caucasiennedans les temps anciens. La famille des langues kartvéliennes comprend également lesvaneet lemingrélien(parlés dans le nord-ouest de laGéorgie) et lelaze(langue parlée sur la côte orientale de laMer Noire, particulièrement deTrabzonà la frontièregéorgienne).
Certains chercheurs émettent l’hypothèse que la structure grammaticale du géorgien ressemblerait à celle dusumérien, et que les deux langues seraient apparentées.
L’ancienne littérature géorgienne est une importante partie du christianisme orthodoxe. La plus ancienne période littéraire géorgienne (du Ve au VIIIe siècle) est très riche en hymnographie et en ouvrages hagiographiques. Les chroniques historiques de la Géorgie ont également leur importance dans l’étude de l’histoire et des cultures caucasiennes, aussi bien du nord que du sud. Elles sont aussi importantes pour l’étude de régions voisines, comme le Proche-Orient. En raison de sa position stratégique entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest, la Géorgie devint un des centres de la traduction durant le Moyen Âge. Ces traductions étaient alors effectuées aussi bien dans le pays (comme aux académies de Pharissi, de Gélati et d’Iqalto ) que dans les monastères géorgiens situés à l’étranger, dont ceux situés en Syrie, sur le mont Sinaï enÉgypte, ou bien Olympie et Athos en Grèce, et d’autres en Europe de l’Est. Les œuvres littéraires traduites en géorgien ajoutèrent plusieurs importantes informations aux études des histoires et des cultures des pays du Proche-Orient, car elles aidaient à reconstituer certains écrits originaux perdus en grec, syriaque, persan et arabe.
Certains ouvrages orientaux furent ainsi introduits en Europe grâce aux traductions géorgiennes. Par exemple, le géorgien Visramiani (XIIe siècle) est la traduction de l’indien Ramayana, tandis que la Sagesse de Balahvar (XIe siècle) est la version chrétienne de l’histoire de Bouddha.
Le plus vieil alphabet géorgien connu est l’asomtavruli, aussi appelé mrgvlovani, utilisé encore assez rarement aujourd’hui pour noter les lettres capitales dans certains textes, et qui fut inventé en 412 av. J.-C. par des prêtres géorgiens qui suivaient le culte de Matra (c’est-à-dire Mithra).
En 284 av. J.-C., le roi Pharnavaz Ier d’Ibérie réforma l’alphabet, qui a connu depuis trois types d’écriture : nuskhuri, aussi appelé kutkhovani (« carré »), utilisé pour noter les minuscules, est apparu vers le IXe siècle. Les alphabets asomtavruliet nuskhuride l’écriture khutsuri(ხუცური, ou « écriture liturgique », parfois transcrite « Xucuri »), ont été utilisés ensemble pour écrire les textes religieux, utilisant l’asomtavruli pour noter les capitales.
L’alphabet moderne (le troisième), appelé mkhedruli (მხედრული, « séculaire » ou « écriture militaire », parfois transcrit « mxedruli »), fit son apparition au XIe siècle. Il fut d’abord utilisé pour les textes non religieux puis il remplaça complètement le nuskhuri de l’ancienne écriture ecclésiastique. Les linguistes géorgiens décrivent son orthographe comme phonétique.
Sous sa forme moderne, l’alphabet géorgien mkhedruli comporte 33 lettres, dont 5 voyelles et 28 consonnes :
an |
ban |
gan |
don |
en |
vin |
zen |
than |
in |
kan |
las |
man |
nar |
on |
par |
zhan |
rae |
san |
tar |
ა |
ბ |
გ |
დ |
ე |
ვ |
ზ |
თ |
ი |
კ |
ლ |
მ |
ნ |
ო |
პ |
ჟ |
რ |
ს |
ტ |
un |
phar |
khar |
ghan |
qar |
shin |
chin |
can |
jil |
cil |
char |
xan |
jhan |
hae |
უ |
ფ |
ქ |
ღ |
ყ |
შ |
ჩ |
ც |
ძ |
წ |
ჭ |
ხ |
ჯ |
ჰ |
L’identité nationale géorgienne a été la principale philosophie du peuple géorgien depuis que la nation existe. Toutefois, malgré une culture nationale unique, la Géorgie est une mosaïque de groupes ethniques, dont lesGéorgiensne sont qu’une partie. Depuis longtemps, lesGrecs, lesArméniens, lesPerses, lesTurcs ou bien lesAbkhazeset lesOssètesont cohabité avec la principale ethnie de la Géorgie pour contribuer à la fondation de la nation géorgienne. Chaque région du pays reflète cet environnement social complexe. Ainsi,Jean Chardin, un voyageur français de la fin duxviie sièclequi visita leCaucasedurant ses voyages en Perse, parla ainsi de Tiflis :
« Les Géorgiens ont de la civilité et de l’humanité, et de plus ils sont graves et modérés… Chacun peut en Géorgie, vivre dans sa religion et dans ses coutumes, en discourir et la défendre. On y voit des Arméniens, des Grecs, desJuifs, des Turcs, des Persans, desIndiens, desTartares, des Moscoviteset desEuropéens”.
Les Géorgiens ont une forte tradition d’hospitalité, de la chevalerie et les codes de l’honneur personnel. Ils croient que les hôtes viennent de Dieu. L’amitié est la plus appréciée de toutes les vertus. Elle est célébrée dans une épopée nationale du XIIe siècle de Shota Rustaveli, Le Chevalier à la peau de tigre («ვეფხისტყაოსანი » ou « Vepkhist’q’aosani »), dans lequel la valeur d’une personne est jugée par la profondeur de ses amitiés. Les Géorgiens sont fiers, passionnés et farouchement individualistes mais profondément reliés entre eux par un sentiment commun d’appartenance à une grande famille géorgienne. Les femmes sont très estimées dans la société et se voient accorder un respect chevaleresque. La statue de la Mère de Géorgie (Kartlis Deda) qui se trouve dans les collines au-dessus de Tbilissi symbolise peut-être le mieux le caractère national: dans sa main gauche, elle tient un bol de vin avec laquelle elle accueille ses amis et dans sa main droite, elle tient une épée contre ses ennemis.
La participation à ce colloque vous offrira l’occasion de visiter la Géorgie, pays que les auteurs français du film (cliquer ici) ont appelé « Géorgie, perle du Caucase » et que nous vous conseillons de regarder si vous pouvez trouver dans votre emploi du temps un créneau de 50 minutes. Après avoir vu le film, vous pourrez faire plus facilement le choix des endroits à visiter parmi tous ceux que l’on vous proposera, pendant votre séjour à Tbilissi, comme itinéraires touristiques.